Genèse 1:1 Au commencement Dieu créa le ciel et la terre.
« Au commencement »
Dieu, avant toute chose
Le mot hébreu "bere'shith" (Au commencement) nous ouvre une fenêtre unique sur le début de toutes choses. Cette expression peut signifier soit le point de départ absolu de l’univers soit le début d'une nouvelle étape dans Son œuvre éternelle. C’est un peu comme si Dieu avait appuyé sur le bouton "start" de la création. Avant ce moment ? Il n'existait rien de ce que nous connaissons aujourd'hui... absolument rien, sauf Dieu ! Pas de temps, pas d'espace, pas même une particule de matière. Notre pensée a du mal à concevoir cette réalité car nous sommes habitués à penser que tout a un début mais Dieu est le seul à n'avoir jamais été créé ou formé. Il est comme un artiste qui existait bien avant sa toile.
Jésus était déjà là !
L'apôtre Jean utilise précisément les mêmes mots pour révéler quelque chose d’ extraordinaire dans son évangile. En écrivant dans Jean 1:1 "Au commencement, la Parole existait déjà. La Parole était avec Dieu et la Parole était Dieu", il nous emmène dans les coulisses de la création pour nous montrer que Jésus était déjà là ! Non seulement il était présent, mais en tant que Parole de Dieu, il était Lui-même aux commandes de la création avec le Père. C'est comme si la Genèse nous montrait un film et que Jean nous faisait découvrir que l'acteur principal était en fait aussi le réalisateur ! Cette vérité change tout : le même Jésus qui a participé à la création de l'univers a choisi de venir sur Terre pour nous rencontrer personnellement. Nous ne sommes pas le fruit du hasard, mais le chef-d'œuvre voulu d'un Dieu éternel qui, depuis toujours, avait prévu de faire partie de notre histoire.
« Dieu créa »
Trois qui font Un
Le mot hébreu "Elohim" (Dieu) nous révèle quelque chose de fascinant. Il est au pluriel tandis que le verbe "créa" est au singulier. C'est comme si le texte nous chuchotait un secret : Dieu est unique tout en existant en trois personnes - le Père, le Fils et le Saint Esprit. On appelle ceci la Trinité : 3 personnes qui ne font qu’un, vivant dans une unité et harmonie parfaites. C’est un peu comme de l'eau qui reste de l'eau qu'elle soit liquide, solide ou en vapeur.
Dieu Créateur
A l’origine, Le verbe "bara" en hébreu (créa), portait l'idée de « tailler » ou de « façonner en coupant », comme on le voit dans Josué 17:18 où il fallait défricher la terre en abattant des arbres. Mais quand ce mot est utilisé dans sa forme simple dans la Bible comme c’est le cas ici, il décrit uniquement l'action de Dieu et non l’action d’un homme. Il peut signifier soit créer à partir de rien, soit façonner quelque chose de nouveau à partir de quelque chose. Ici Dieu fait probablement les deux : il crée l'univers à partir de rien et façonne ensuite la création comme Il le désire. Plus tard, ce même verbe "bara" est utilisé quand Dieu crée l'homme à son image à partir de la poussière, tel un sculpteur façonnant son chef-d'œuvre - Dieu est le Dieu Créateur. Dieu seul peut créer de cette manière unique et extraordinaire : aucun homme ni aucune autre divinité ne peut agir comme Lui. Et aujourd'hui encore, ce même Dieu façonne patiemment chaque aspect de notre vie pour nous rendre toujours plus à l'image de Jésus.
« Le ciel et la terre »
Les trois cieux
Le texte original en hébreu utilise le mot "shamayim" qui est toujours au pluriel. Plutôt que de parler d'un simple ciel, ce mot nous dévoile une réalité bien plus grande : Dieu a créé les cieux comme une grande construction à trois niveaux. Au premier niveau se trouve notre atmosphère, là où volent les oiseaux (Genèse 1:20). Au deuxième niveau s'étend l'immensité de l'espace avec ses étoiles et ses planètes (Genèse 1:14). Et au dernier niveau, se trouve ce que l’apôtre Paul appelle "le troisième ciel", le lieu où Dieu habite. Ce n’est pas juste une théorie : Paul lui-même raconte dans 2 Corinthiens 12:2 qu'il a été "enlevé jusqu'au troisième ciel" - comme s'il avait pris un ascenseur spirituel jusqu'au dernier étage !
Deux réalités
En créant "les cieux et la terre", Dieu a fait deux mondes qui existent ensemble. Le premier est le monde visible que nous connaissons bien : notre terre, le ciel bleu au-dessus de nos têtes, et l'espace avec ses étoiles. Le second est le monde invisible, que nous ne pouvons pas voir avec nos yeux ni toucher avec nos mains. Ces deux mondes ne sont pas séparés mais font partie d'un même grand projet de Dieu. C'est exactement ce que l'apôtre Paul explique dans Colossiens 1:16 quand il écrit que Dieu a tout créé : « ce qui est dans les cieux et ce qui est sur la terre, les choses visibles et invisibles ».
Genèse 1:2 La terre n'était que chaos et vide. Il y avait des ténèbres à la surface de l'abîme et l'Esprit de Dieu planait au-dessus de l'eau
« La terre n'était que chaos et vide »
Du désordre à l’espérance
« Chaos et vide » est la traduction de l’hébreu : "tohu wabohu". Ce n'est pas la seule fois que la Bible utilise ces mots : on les retrouve aussi dans Jérémie 4:23 et Ésaïe 34:11 pour décrire un état de désolation complète, un lieu devenu inhabitable. Le mot "tohu" fait penser à un grand désert, un vide sans repères, et "bohu" nous parle de l'absence de tout ce qui est nécessaire à la vie. Ce n'est pas le néant total, mais plutôt l’image d’une toile vierge qui attend le premier coup de pinceau du peintre pour prendre vie et sens.
D’où provient ce chaos ? La bible dit dans Ésaïe 45:18 que Dieu « a créé la terre pour qu'elle ne soit pas déserte » et le même mot « tohu » est utilisé dans ce verset. Certains pensent alors que ce chaos initial était le résultat d'un jugement de Dieu suite à la révolte de Lucifer et de ses anges contre leur Créateur. D'autres, plus nombreux, voient dans ce chaos simplement la première étape du plan de Dieu, travaillant comme un artiste : pendant les trois premiers jours, il donne forme à Sa création, puis pendant les trois jours suivants, il la remplit de vie. C'est comme un sculpteur devant son bloc de marbre : même si la pierre semble informe, l'artiste sait déjà quelle beauté il va en faire sortir. Et c’est aussi ce qui se passe dans nos vies : ce qui paraît chaotique peut devenir beau entre les mains de Dieu.
« Il y avait des ténèbres à la surface de l’abîme »
Une obscurité unique
Quand la Bible parle des ténèbres à la surface de l'abîme, elle ne décrit pas une simple nuit comme nous la connaissons. Les ténèbres sont ici d'une toute autre nature : c'est une obscurité totale et absolue, car même la lumière n'existait pas encore ! Imagine un monde sans soleil, sans lune et sans étoiles. Ces ténèbres recouvrent ce que la Bible appelle "l'abîme". Le mot utilisé en hébreu, "tehom", donne l'idée d'eaux mystérieuses, profondes et immenses. Ces eaux recouvraient toute la terre, formant comme un gigantesque océan sans limites et sans rivages, plongé dans cette obscurité totale.
Dieu voit dans l'obscurité
À travers la Bible, les ténèbres ont souvent une signification particulière : elles représentent soit l'absence de la présence de Dieu, soit une zone ou un endroit non éclairés, soit un état qui attend d'être transformé. Mais ces ténèbres, souvent associés à la peur et la confusion, ne limitent jamais l'action de Dieu, comme le roi David le rappelle dans le Psaume 139:12 : « même les ténèbres ne sont pas obscures pour toi ». C’est encourageant de savoir que même dans nos moments les plus sombres, Dieu voit parfaitement et peut agir.
« et l'Esprit de Dieu planait au-dessus de l’eau »
L'Esprit en mouvement
L’image de l'Esprit de Dieu planant au-dessus des eaux est celle d’une mère oiseau qui couve ses œufs avec attention. L’Esprit de Dieu est un peu comme ce parent qui fait les cent pas près du berceau de son bébé, attentif au moindre besoin. Ce même mot se retrouve dans Deutéronome 32:11 où il décrit un aigle qui voltige au-dessus de ses petits. Imagine une maman aigle qui vole en cercle au-dessus de ses poussins, gardant un œil vigilant sur eux tout en les encourageant doucement à prendre leur envol. L’Esprit de Dieu n'est donc pas immobile au-dessus des eaux, il est en plein mouvement, prêt à agir.
Prêt à agir
Et qu'attend l'Esprit de Dieu pour agir ? Il attend la Parole, qui est Christ (Jean 1:1). Dans ce verset, nous le voyons qui plane, prêt à bondir dès que Dieu prononcera « Que la lumière soit ». l'Esprit de Dieu attend le moment où la parole sera prononcée pour agir. C'est comme une danse parfaite entre la Parole et l'Esprit qui travaillent toujours ensemble. C’est exactement ce qui se passe dans notre vie : quand nous lisons une promesse dans la Bible, l'Esprit est déjà là, tout près, pour la réaliser dans notre quotidien. L’Esprit ne se tient jamais loin de la Parole de Dieu.
Genèse 1:3 Dieu dit: « Qu'il y ait de la lumière ! » et il y eut de la lumière
La puissance de la parole
Du désordre à l’espérance
Dès les premiers instants de la création, nous voyons que la parole de Dieu a un pouvoir extraordinaire. Il Lui suffit de parler pour que les choses existent. C'est le schéma que nous retrouvons tout au long de la création : "Dieu dit" et les choses arrivent. Cette expression revient dix fois dans ce seul chapitre de Genèse 1. Dans cet acte créateur, nous voyons toute la trinité à l'œuvre : le Père exprime sa volonté, le Fils (qui est la Parole vivante selon Jean 1:1) énonce cette volonté, et le Saint-Esprit agit pour que tout s’accomplisse.
« Il y avait des ténèbres à la surface de l’abîme »
Une obscurité unique
Quand la Bible parle des ténèbres à la surface de l'abîme, elle ne décrit pas une simple nuit comme nous la connaissons. Les ténèbres sont ici d'une toute autre nature : c'est une obscurité totale et absolue, car même la lumière n'existait pas encore ! Imagine un monde sans soleil, sans lune et sans étoiles. Ces ténèbres recouvrent ce que la Bible appelle "l'abîme". Le mot utilisé en hébreu, "tehom", donne l'idée d'eaux mystérieuses, profondes et immenses. Ces eaux recouvraient toute la terre, formant comme un gigantesque océan sans limites et sans rivages, plongé dans cette obscurité totale.
Une lumière qui illumine
Cette première lumière est différente de celle du soleil, puisque les astres ne seront créés que plus tard au quatrième jour (Genèse 1:14-19). C'est une lumière spéciale qui nous rappelle que Dieu Lui-même est lumière (1 Jean 1:5). Et tout comme la lumière révèle la réalité de ce qui existe en dissipant les ténèbres, Dieu a envoyé Jésus, "la vraie lumière" (Jean 1:9), pour illuminer nos vies de Sa vérité et chasser les mensonges. Cette puissance créatrice est toujours active aujourd'hui : quand nous accueillons Jésus qui est "la lumière du monde" (Jean 8:12), Sa vérité éclaire notre chemin et nous libère de toute forme d’obscurité.